SAS et perte de la moitié du capital : quelles nouveautés en 2023 ?

Romain DanouRomain Danou

14/10/2023

SAS et perte de la moitié du capital : quelles nouveautés en 2023 ?

Comme c'est le cas pour la plupart des sociétés, les sociétés par actions simplifiées (SAS) sont exposées à des risques financiers au cours de leur existence. Dans certaines situations, ces risques peuvent conduire à une situation où les capitaux propres de la SAS tombent en dessous de la moitié de son capital social. Lorsque cela se produit, la SAS est tenue de suivre une procédure spécifique pour faire face à cette perte de la moitié de son capital. Des modifications importantes ont été apportées à cette procédure grâce à une loi du 9 mars 2023 et un décret du 25 juillet de la même année.

Cette procédure vise à protéger les intérêts des actionnaires, des créanciers, et des tiers en cas de détérioration significative de la situation financière de la SAS. Les récentes réformes ont introduit des règles spécifiques pour cette situation, visant à offrir à la SAS des moyens pour redresser sa situation ou prendre des décisions importantes pour son avenir.

Les principales étapes de cette procédure comprennent la possibilité de réduire le capital social, sous réserve du respect d'un seuil déterminé, ou la dissolution de la SAS en cas de non-conformité avec les exigences légales. Il est essentiel pour les dirigeants de SAS de bien comprendre ces dispositions légales et de prendre des mesures appropriées pour atténuer les risques financiers et se conformer aux nouvelles règles en vigueur.

En résumé, la procédure pour la perte de la moitié du capital social d'une SAS est un mécanisme essentiel pour préserver la stabilité financière de la société et protéger les intérêts de toutes les parties prenantes. La récente réforme de cette procédure vise à renforcer la transparence et à offrir des solutions plus flexibles pour les SAS confrontées à cette situation financière délicate.

Quelle est la différence entre capitaux propres et capital social ?

Le capital social et les capitaux propres sont deux termes souvent confondus, mais ils désignent des éléments bien distincts dans le domaine de la comptabilité des entreprises. Les capitaux propres représentent la part du patrimoine de l'entreprise qui est financée par les actionnaires ou les associés. Ils reflètent la valeur nette de l'entreprise, c'est-à-dire la différence entre ses actifs et ses passifs.

D'un autre côté, le capital social correspond à la somme totale des apports en numéraire et en nature effectués par les associés lors de la création de l'entreprise. Il constitue le socle sur lequel repose la structure financière de l'entreprise et détermine les droits et les responsabilités des associés.

Il est important de noter que le capital social peut évoluer au fil du temps en raison de différentes opérations, telles que les augmentations ou les réductions de capital. En revanche, les capitaux propres reflètent la situation financière réelle de l'entreprise à un moment donné.

Comprendre la différence entre le capital social et les capitaux propres est essentiel pour évaluer la santé financière d'une entreprise et prendre des décisions éclairées en matière de gestion. Cela permet également de mieux comprendre les mécanismes de financement et les implications juridiques liées à la structure de l'entreprise.

Dans cet article, nous vous invitons à approfondir vos connaissances sur ces deux termes clés de la comptabilité des entreprises et à découvrir leur impact sur la gestion et la pérennité d'une société.

Perte de la moitié du capital social : définition

Les Capitaux Propres Minimaux d'une SAS

L'article L227-1 du Code de commerce établit une règle fondamentale concernant les capitaux propres d'une SAS (Société par Actions Simplifiée) : ils ne doivent pas descendre en dessous de la moitié du capital social de l'entreprise. Lorsque les pertes accumulées sont telles qu'elles menacent ce seuil, une procédure spécifique est activée. Voici une vue d'ensemble de ce mécanisme essentiel.

La Situation Ciblée

Cette procédure est déclenchée lorsque, en raison de pertes financières importantes, le total des capitaux propres de la société diminue en deçà de la moitié de son capital social initial.

Prenons un exemple concret : imaginons une SAS ayant un capital social de 10 000€. Au cours de son premier exercice, elle enregistre des pertes de 6 000€. Les capitaux propres de l'entreprise atteindront donc 4 000€, ce qui est inférieur à la moitié du capital social initial.

L'Objectif de la Procédure

L'examen des capitaux propres revêt une importance cruciale. Ces données servent non seulement à évaluer la santé financière de l'entreprise, mais également à calculer divers ratios financiers, tels que le retour sur capitaux propres (Return on Equity, ou ROE).

Les capitaux propres fournissent des informations essentielles sur la situation financière de la société et permettent d'évaluer sa solvabilité. Ils jouent un rôle primordial lors de la recherche de financements, notamment pour les start-ups en quête de levées de fonds.

Lorsque le passif (les dettes) d'une entreprise dépasse son actif, cela met en péril la viabilité de la société. À l'inverse, des capitaux propres conséquents renforcent la valeur de l'entreprise et réduisent les risques de faillite.

Cette situation inspire confiance aux investisseurs potentiels et donne aux dirigeants plus de poids lors de négociations contractuelles avantageuses.

Il est donc impératif pour une SAS de surveiller en permanence l'état de ses capitaux propres, assurant ainsi sa stabilité financière et préservant sa crédibilité aux yeux des investisseurs et partenaires commerciaux. En cas de pertes financières importantes, il est essentiel de prendre des mesures pour reconstituer les capitaux propres et rétablir la santé financière de l'entreprise.

Quelle procédure en cas de perte de la moitié du capital social ?

Il est essentiel de bien respecter les formalités obligatoires pour une SAS, car le non-respect de celles-ci peut entraîner des sanctions pénales pour le président de la SAS. Ces sanctions peuvent aller jusqu'à une amende de 4 500 € et une peine d'emprisonnement pouvant aller jusqu'à 6 mois. De plus, il est important de noter que tout actionnaire non convoqué ou toute personne ayant un intérêt légitime a la possibilité de demander la dissolution de la société devant une juridiction compétente.

Maintenant, examinons de plus près les étapes à suivre en cas de découverte d'une perte de la moitié du capital social de votre SAS :

1. Convoquer une Assemblée Générale : L'organe décisionnel de la SAS, tel que le président ou le conseil d'administration, doit convoquer les actionnaires à une Assemblée Générale Extraordinaire dans les quatre mois suivant l'approbation des comptes. Lors de cette assemblée, deux choix s'offrent à la SAS :

  • Dissolution et liquidation de la SAS.
  • Poursuite de l'activité en reconstituant les capitaux propres à une valeur supérieure à la moitié du capital social.

Il est important de prendre cette décision avant la clôture du deuxième exercice comptable suivant la découverte de la perte de la moitié du capital social. Exceptionnellement, le tribunal peut accorder un délai supplémentaire de jusqu'à 6 mois pour régulariser la situation.

2. Publication dans un Journal d'Annonces Légales : La décision de dissoudre la SAS ou de poursuivre l'activité doit faire l'objet d'une publication dans un journal d'annonces légales (JAL) afin d'informer les tiers de la situation critique de la société. Il est important de noter que l'attestation de parution dans le JAL est une pièce justificative nécessaire pour la formalité suivante.

3. Faire une Demande de Modification au Greffe : Si la décision est de poursuivre l'activité, il est nécessaire d'informer le greffe ainsi que les tiers de cette décision. Pour cela, un dossier de modification doit être constitué et déposé auprès du greffe. Les documents à inclure dans le dossier sont les suivants :

  • Formulaire M2 (modification).
  • Attestation de parution dans un JAL.
  • Décision de l'Assemblée Générale de poursuivre l'activité.

Le greffe inscrira sur le Kbis de la SAS la mention suivante : "capitaux propres inférieurs à la moitié du capital social" pour une SASU.

Il est crucial de respecter ces étapes et de veiller à la conformité des démarches afin d'éviter des sanctions légales et de préserver la continuité de l'entreprise. Dans ce processus, il est recommandé de faire appel à des professionnels du droit des sociétés qui pourront vous accompagner.

Quelles nouveautés en 2023

Suite à l'entrée en vigueur de la loi du 9 mars 2023 (n°2023-171), une nouvelle procédure est mise en place pour les Sociétés par Actions Simplifiées (SAS) qui font face à une diminution de leur capital social. Cette procédure vise à permettre aux SAS qui n'ont pas réussi à reconstituer leurs fonds propres conformément à la réglementation dans les deux ans suivant la découverte de cette diminution, de procéder à une réduction de leur capital social dans un délai supplémentaire de deux ans. L'objectif de cette réduction est de ramener le capital social à une valeur inférieure ou égale à un seuil spécifique déterminé par décret.

Le décret du 25 juillet 2023 (n°2023-657) a précisé le seuil requis pour ces SAS dans cette situation particulière. Concrètement, la réduction de capital doit représenter au moins 1 % du total du bilan de la société, tel qu'il a été enregistré lors de la dernière clôture de l'exercice comptable.

Cependant, si la réduction de capital n'atteint pas ce seuil à l'expiration du délai supplémentaire de deux ans accordé à la société, alors la dissolution de la SAS peut être prononcée. Il est important de souligner que toute personne ayant un intérêt légitime dans le respect de la loi a le droit de demander cette dissolution.

Dans l'intérêt des dirigeants de SAS, il est crucial de prendre en compte ces dispositions légales et de veiller à la conformité de leurs actions afin d'éviter des conséquences graves, telles que la dissolution de la société. Pour accompagner la SAS tout au long de ce processus, il est fortement recommandé de faire appel à des experts en droit des sociétés.

Comment reconstituer les capitaux propres de la SAS ?

De nombreuses stratégies sont à votre disposition pour reconstituer les capitaux propres de votre Société par Actions Simplifiée (SAS) lorsque ceux-ci sont inférieurs à la moitié de son capital social. Voici un aperçu détaillé des principales techniques que vous pouvez mettre en œuvre :

  1. Augmentation du Capital Social : Vous pouvez accroître le capital social de votre SAS en obtenant des apports supplémentaires de la part des actionnaires existants. Cela peut également se faire en intégrant de nouveaux actionnaires à votre entreprise. Une autre possibilité consiste à effectuer l'incorporation des réserves pour renforcer les fonds propres.
  2. Réduction de Capital Motivée par les Pertes : Si votre SAS a subi des pertes, vous pouvez envisager de réduire le montant du capital social de manière proportionnelle à ces pertes. Cette action entraînera une diminution de la valeur nominale des actions de votre société.
  3. Coup d'Accordéon : Cette opération originale et innovante consiste à réduire le capital social de la SAS, puis à procéder immédiatement à une augmentation de capital. Cette démarche permet d'attirer de nouveaux investisseurs et de renforcer les fonds propres de votre entreprise.
  4. Abandon des Comptes Courants d'Actionnaires : Si des apports ont été effectués en compte courant par les actionnaires, vous pouvez envisager de renoncer à leur remboursement pour renforcer les capitaux propres de votre SAS. Il est possible de mettre en place une clause de retour à meilleure fortune, qui permettrait le remboursement ultérieur si la situation financière de la société s'améliore.
  5. Réévaluation des Actifs : Si la valeur des actifs inscrite au bilan de votre SAS est sous-évaluée, vous pouvez envisager de réévaluer ces actifs afin de les revaloriser. Cette action contribuera à renforcer les capitaux propres de votre entreprise.
  6. Relance de l'Activité : Pour redresser la situation financière de votre SAS, vous pouvez envisager plusieurs actions. L'amélioration des produits ou services existants peut stimuler l'activité de votre entreprise. De plus, le lancement de nouvelles offres ou l'exploration de nouveaux marchés peuvent également contribuer à renforcer la situation financière de votre SAS.
  7. Conservation des Futurs Bénéfices : En réaffectant les bénéfices réalisés dans le cadre de votre entreprise en réserves, votre SAS peut améliorer sa situation financière au fil du temps. Cette démarche consiste à conserver les bénéfices futurs au sein de votre entreprise, ce qui renforcera les capitaux propres.

Ces procédures peuvent être complexes et nécessitent une expertise adéquate. Par conséquent, il est fortement recommandé de vous faire accompagner par des professionnels qualifiés pour garantir leur bonne exécution et la préservation de la stabilité financière de votre entreprise.

Quelle sanction en cas de non-régularisation de la situation de la société ?

Lorsqu'une entreprise décide de continuer son activité malgré la perte de la moitié de son capital social, des dispositions légales spécifiques sont en place pour assurer sa régularisation. Cependant, si ces mesures ne sont pas respectées, cela peut avoir des conséquences significatives pour l'entreprise. Voici un aperçu des étapes à suivre dans ce contexte :

1. Délai de Deux Ans pour la Régularisation : Lorsque les capitaux propres de l'entreprise tombent en dessous de la moitié de son capital social, la loi accorde un délai de deux ans pour régulariser la situation. Pendant cette période, l'entreprise doit prendre des mesures pour reconstituer ses capitaux propres, conformément à la réglementation en vigueur.

2. Possibilité de Demander la Dissolution : Si, à l'expiration du délai de deux ans, l'entreprise n'a pas réussi à rétablir ses capitaux propres conformément à la loi, toute personne ayant un intérêt légitime peut saisir le tribunal de commerce pour demander la dissolution de l'entreprise. Cette étape vise à protéger les intérêts des parties prenantes de l'entreprise et à éviter les risques financiers liés à une situation insoutenable.

3. Éventuel Délai de 6 Mois Supplémentaires : Le tribunal de commerce peut, dans certains cas, accorder un délai supplémentaire de 6 mois à l'entreprise pour tenter de régulariser sa situation. Ce délai supplémentaire est octroyé à la discrétion du tribunal et dépend des circonstances spécifiques de l'entreprise.

4. Dissolution Systématique en Cas de Non-Régularisation : Si, à l'issue du délai de 6 mois supplémentaires, l'entreprise n'a toujours pas réussi à se conformer aux exigences légales en matière de capitaux propres, le tribunal de commerce est tenu de prononcer la dissolution de l'entreprise. Dans ce cas, le tribunal n'a pas la latitude de prendre une décision discrétionnaire, car la dissolution devient systématique en l'absence de régularisation.

Il est donc essentiel pour une entreprise confrontée à une telle situation de prendre au sérieux la reconstitution de ses capitaux propres et de respecter les délais impartis. Les conséquences d'une dissolution peuvent être préjudiciables pour l'entreprise, ses actionnaires, et ses partenaires commerciaux. Par conséquent, une gestion financière prudente et proactive est cruciale pour éviter d'en arriver à cette extrémité.

Questions fréquentes

Lorsque les capitaux propres représentent moins de la moitié du capital social, une procédure spécifique doit être suivie. La loi exige que les tiers soient informés de cette situation et que des mesures soient prises pour reconstituer les fonds propres. Cette procédure concerne les sociétés par actions simplifiées (SAS), les sociétés par actions simplifiées unipersonnelles (SASU) et les sociétés anonymes (SA), et est réglementée par l'article L. 225-248 du Code de Commerce.

Selon cette disposition légale, il est essentiel d'avertir les tiers concernés, tels que les créanciers, les fournisseurs et les partenaires commerciaux, de la situation des capitaux propres inférieurs à la moitié du capital social. Cette notification doit être effectuée dans les délais spécifiés par la loi.

En parallèle, il est nécessaire de prendre des mesures afin de reconstituer les fonds propres de l'entreprise. Cela peut être réalisé par le biais de différentes actions, telles que l'injection de nouveaux capitaux, la réduction des coûts, l'optimisation des investissements ou la recherche de financements externes.

Il est important de souligner que le non-respect de cette procédure peut entraîner des conséquences juridiques et financières pour l'entreprise et ses dirigeants. Il est donc essentiel de se conformer aux dispositions prévues par la loi et de prendre les mesures nécessaires pour rétablir une situation financière saine.

En résumé, lorsque les capitaux propres d'une entreprise représentent moins de la moitié de son capital social, il est impératif de suivre une procédure d'avertissement des tiers et de reconstitution des fonds propres, conformément à l'article L. 225-248 du Code de Commerce.

Lorsqu'il y a une perte de la moitié du capital social, il est impératif que le dirigeant engage une consultation avec les associés dans les 4 mois qui suivent l'approbation des comptes révélant ces pertes. Cette consultation a pour objectif de déterminer s'il est nécessaire ou non de procéder à une dissolution anticipée de la société.

Il est essentiel que cette consultation soit réalisée dans les délais impartis afin de prendre une décision éclairée concernant l'avenir de l'entreprise. En effet, une perte substantielle des capitaux propres peut avoir des répercussions significatives sur la stabilité financière de la société.

Le dirigeant doit présenter aux associés les informations pertinentes relatives à la situation financière de la société, y compris les raisons de la perte des capitaux propres. Les associés auront ainsi l'opportunité d'évaluer les options disponibles, telles que la recherche de solutions alternatives pour redresser la situation ou la dissolution anticipée de la société.

La consultation avec les associés est une étape cruciale dans le processus décisionnel, car elle permet de prendre en compte les intérêts de toutes les parties prenantes. Il est important de veiller à ce que tous les associés soient informés et aient l'occasion de partager leurs points de vue avant de prendre toute décision finale.

En résumé, en cas de perte de la moitié du capital social, le dirigeant doit consulter les associés dans les 4 mois qui suivent l'approbation des comptes ayant fait apparaître les pertes, afin de décider s'il y a lieu ou non à dissolution anticipée de la société.

La reconstitution des capitaux propres d'une société est un processus essentiel pour maintenir sa stabilité financière et sa solvabilité. Il existe plusieurs approches pour atteindre cet objectif. L'une de ces approches est l'augmentation du capital social, qui permet à de nouveaux investisseurs d'entrer dans la société et d'injecter des fonds supplémentaires, renforçant ainsi les capitaux propres.

Une autre méthode consiste à réduire le capital social en rachetant et annulant des actions existantes. Bien que cela réduise les capitaux propres, cela peut être bénéfique pour réorganiser la structure financière de la société et améliorer son efficacité.

Enfin, la réévaluation libre du bilan est une autre approche qui permet de refléter la valeur réelle des actifs et des passifs de la société. Cette réévaluation peut augmenter les capitaux propres et améliorer la santé financière de l'entreprise.

En conclusion, la reconstitution des capitaux propres est une étape cruciale pour assurer la viabilité d'une entreprise. En utilisant des approches telles que l'augmentation ou la réduction du capital social, ainsi que la réévaluation libre du bilan, une société peut renforcer sa structure financière et maintenir sa croissance à long terme.

Afin de bien comprendre comment se calcule la perte des capitaux propres, nous allons suivre l’exemple ci-dessous :

une société est crée en 2020 avec un capital social de 10 000 €

l’exercice 2020 se traduit par un bénéfice de 4 000 €

l’exercice 2021 constate une perte de 11 000 €

A l’issue de l’exercice 2021, les capitaux propres s’élèvent donc à :

[capital social] + [bénéfice de l’exercice 2020] - [perte de l’exercice 2021] = 10 000 € + 4 000 € - 11 000 € = 3 000 €

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